Introduction : Le Pont Hozelbrucke

Cela devait maintenant faire au moins dix minutes que Léonard n'avait pas prononcé le moindre mot, et qu'il était sur ses gardes à l’affût du moindre bruit suspect. L'obscurité ambiante l'empêchait de bien voir aux alentours, et il n'arrivait pas à estimer quelle distance les séparait de leur objectif, à savoir le pont Hozelbrucke. C'était un magnifique édifice, certes, mais si sa destruction pouvait permettre de sauver des vies, alors Léonard n'éprouverait aucun remord. L'homme regarda autours de lui les membres de son groupe, huit s'il se comptait lui-même. Il aurait aimé pouvoir également apercevoir l'élu à leurs côtés, mais le maréchal avait compensé ce manque en envoyant les meilleurs éléments disponibles pour cette mission, il se sentait donc confiant.

Tout en marchant, Léonard baissa les yeux pour inspecter une nouvelle fois son équipement. En plus de tout son matériel médical, il avait également emporté un pistolet et quelques protections. Cela le ralentirait légèrement, mais il préférait se sentir protégé. Parallèlement à cela, il transportait une flasque d'huile, un petit bouclier accroché à son avant bras gauche, ainsi que les charges explosives nécessaires à la mission.

N'entendant rien d'autre que le bruit de la brise, le médic s'autorisa quelques secondes de rêverie. Il ferma les yeux, et sentit l'air frais de l'automne lui caresser le visage. Le froid le réconfortait, lui rappelant sa terre natale et lui donnant hâte que l'hiver arrive. Malheureusement, de ce qu'il avait comprit, l'attente de cet hiver serait particulièrement pénible et dangereuse, et il n'était d'ailleurs même pas garantit qu'ils survivraient jusque là.

Mais leur survie ne dépendait que d'eux-même, et en particulier de s'ils parvenaient à démolir ce pont. Déterminé, Léonard resserra les sangles de son bouclier, vérifia une dernière fois son arme, et se reconcentra sur sa surveillance des alentours.

équipement:

La marche était silencieuse, la seule chose qui venait perturber cette atmosphère pesante était le vent dans les branches, les pas d’une troupe de soldat avançant vers leur objectif, et le son discret mais présent d’une respiration lourde au travers d’un masque pestilentiel. Comme a son habitude, Faust n’avait pas prononcé un mot depuis le départ. Les plus vétéran de ses camarades avaient fini par s’y habituer, mais les quelques recrues qui les avaient accompagnés ne pouvaient s’empêcher de le fixer avec frayeur et interrogation, mais aucun ne semblait vouloir lui poser des questions. Tant mieux, Faust n’est pas du genre à donner des réponses de toute façon, et il n’a rien contre ce silence qui lui permet de se concentrer sur ce qui importe réellement pour le moment.

Le Pont Hozelbrucke, un bijou de l’architecture ayant permis au pays de voir florir son économie en permettant aux marchant de tous les recoins du monde de traverser ce dangereux fleuve sans risque. Et aujourd’hui, à cause de la crise des Déchus, il a été condamné à être détruit pour empêcher l’avancer du mal. Mais bon, un pont ça se reconstruit, tandis que si les déchus gagnent cette guerre, il n’y aura plus rien à réparer derrière. Si ce pont doit être réduit en morceau pour sauver des milliers de vie, alors Faust ira retirer à main nue ses structures pierre par pierre s’il le faut.

D’ailleurs, même si leur commandant leur a donné le matériel adéquat pour cette mission, à savoir des bombes assez puissantes pour faire sauter une muraille de pierre, Faust s’est tout de même permis de prendre d’autre outils de démolition. On n’est jamais à l’abri d’une bombe tombant dans l’eau, d’un fil mouillé ou d’un ennemi qui fait détonner les explosifs trop tôt. Et puisque le commandant n’a pas jugé bon d’envoyer des éclaireurs, c’est que cette mission n’a pas pour but d’être discrète, mais plutôt un bon vieux bourre-pif, et pour ça Faust s’est armé en conséquence, sous son traditionnel manteau noir se cache un pavois qui pourrait arrêter une pluie de flèche et il tient dans ses mains son bon vieux tromblon et sa hache. Certain dirons qu’il aurait pu mieux s’équiper, mais il est accompagné de l’une des meilleures tireuses d’élite qu’il ait connu et d’un médecin qui ne laissera personne crever la gueule ouverte tant qu’il sera présent, il est donc assez confiant dans le partage des tâches. Et de toute façon la mission est claire, le but est de détruire le pont, son attirail sera principalement pour éloigner les ennemies qui s’approchent de trop prêt avant que les explosifs ne soient installés.

La marche continue dans ce silence glaçant, et Faust espère qui ça restera ainsi jusqu’à l’arrivé à l’objectif.

Matériel:

L'annonce de l'arrivée prochaine de la saison froide semblait déjà se faire sentir, c'est du moins que qu'a pu remarquer Rodion à la vue de la légère buée émanant de son visage à chacun de ses souffles. Néanmoins, cela ne semblait pas le préoccuper, se contentant de suivre la marche, non loin de son chef d'escouade, juste au cas où. Avec Faust et Mertshak, il faisait partie des plus massifs du groupe, et était donc parti du principe qu'il devait prendre en compte ceux qui l'étaient moins. Pas qu'il sous-estimait leurs capacités certaines, c'était juste une habitude chez lui.
Rodion semblait aussi pensif au fur et à mesure qu'il s'approchait de leur objectif de mission. Détruire le pont Hozelbrucke leur garantirait certes un avantage face à l'Armée des Morts, mais pendant combien de temps devront-ils attendre que le pont soit reconstruit ? Sachant pertinemment que les réparations de ce pont seront loin d'être une priorité, et que rien ne dit qu'ils pourront débuter à la fin de l'hiver, les chances de pouvoir à nouveau traverser le fleuve seront très infimes, voir inexistantes. Peut-être était-ce par nostalgie, peut-être était-ce un instinct territorial, mais Rodion se sentait s'éloigner de plus en plus de sa terre natale, et cela lui pinçait le cœur, lui qui s'était engagé dans la Légion pour pouvoir y retourner un jour. Il se réconforta néanmoins à l'idée que la démolition de ce pont était un mal pour un bien, un mal nécessaire pour l'un des plus grands biens espérés de l'humanité.
Alors que chaque pas se formait dans la terre encore ramollie par les dernières pluies, Rodion pensa qu'il avait pris une bonne initiative d'emmener, en plus d'avoir de quoi se battre, du matériel d'escalade. Lui-même ou quelqu'un d'autre pourrait malencontreusement glisser dans un fossé, la brume n'aidant pas du tout à les repérer de suite. Il avait aussi pris des vivres dans le cas où la remontée prendrait plus de temps et que les circonstances forceraient leur patience à rudes épreuves, bien qu'il espérait que rien de la sorte ne se produise.

Matériel:

Melody ne se faisait pas d’illusion, vue le nombre de recrue de l’escouade pour qui cela était la première mission. Il y avait de forte chance qu’en cas d’affrontement frontal, que tous survive.

son fusils à l’épaule, une sacoche contre son armure qui contient l’orichalque, une autre contenant des balles.

portant son couteau de chasse fétiche contre la cuisse droite.

Elle s’approcha de Léonard lui chuchotant/signant.

« Chef, je suis sûrement la plus compétente de l’escouade, afin de mener une reconnaissance, savoir les forces ennemis, éviter d’avoir des recrue qui ce font tuer a leurs première sortis.
Est ce que vous voulez que je parte devant, afin de prendre des info, je laisserait mes explosif ici, au cas ou ça ce passe mal pour moi. »

Equipement:

Mertshak Brishen serra son Reliquaire dans sa main
Droite. Son mousquet dans son dos, réfléchissant à l'avenir mais également à la mission qui s'annonce. Son peuple avait la foi, ce qui pouvait aider dans des situations critiques à aller contre l'instinct de survie pour en faire une arme au dépend de sa propre vie. Le fanatisme avait son revers de médaille, des choses moins glorieuse qu'il préférai tenter d'oublier. Son engagement dans la légion n'était pas du au hasard. Il avança en silence observant les bruits au alentours cherchant quelques chose annonçant un danger. Il observa les différents membres du groupe et sentai rassuré d'avoir une équipe aussi compétente avec lui et se dit qu'avec l'aide divine ils pourait survivre les dieux le voulaient. Tenant un peu plus fortement son Reliquaire qu'il gardait proche de son cœur.

Spoiler:

Une fois les information prise, Melody retourna sur ses pas pour faire sont rapport a Léonard.

Elle lui signa alors
« le pont fait 50 mètres de long, 6 de larges, plusieurs chariot et des barricades qui peuvent offrir un bon couvert, il y’a 4 charognard sont sur le pont, ça risque d’être dur d’abattre le pont sans ce faire repérer. Le pont en soit est retenu par 6 piliers. »

Puis Melody dessina un plan du pont dans la terre.

Léonard s'accroupi et observa le plan en silence. Il avait espéré arriver au pont avant les forces ennemies afin de pouvoir le détruire sans rencontrer de difficultés, mais ces quatre charognards risquaient de compliquer le plan. L'homme leva la tête et inspecta son groupe. Ils étaient huit en tout, avec trois gradés et cinq recrues, ce qui signifiait qu'ils étaient largement en mesure de s'occuper de cette menace, mais pour certaines des recrues, il s'agirait là de leur premier affrontement en situation réelle, il faudrait donc rester prudent. Cependant, si des ennemis étaient déjà là, alors la possibilité de renforts n'était pas à exclure, ils devaient donc également se dépêcher.

- Bon travail Melody, murmura-t-il. Voilà comment on va procéder. Ceux qui peuvent se battre au corps à corps, vous formerez un premier groupe mené par Faust. Votre but sera de vous approcher des ennemis en vous servant des différents chariots pour vous cacher sur le chemin, et vous devrez les éliminer le plus silencieusement possible, alors essayez de les prendre un par un. Le second groupe avec Melody et moi sera juste derrière vous. Si quelqu'un se fait blesser mais que vous ne vous faites pas repérer pour autant, j'irai m'occuper de lui, mais si jamais ça tourne mal, vous battrez en retraite et crierez, et on ouvrira tous le feu. Une fois qu'on se sera débarrassé de ces quatre charognards, certains placeront les explosifs pendant que les autres monteront la garde, mais j'aimerais qu'on ait pas à faire usage des armes à feu histoire que toute la zone ne sache pas qu'on est là avant, ou au moins le plus tard possible, compris ?
Il soupira
- On a pas le droit à l'échec. Si la situation dégénère, une partie des recrues s'occupera de poser les charges pendant que le reste se bat, puis on allumera le tout en s'enfuyant, mais je pense qu'on est tous d'accord pour dire que personne n'a envie de se retrouver dans cette situation, alors faites de votre mieux.

Même si Faust espérait, surement comme le reste de ses camarades, ne pas avoir à se battre pour cette mission, ce serait mentir que de dire qu'il ne s'y était pas préparé.
Après la distribution des tâches par Léonard, Faust se contenta d'hocher de la tête en levant son pouce vers le haut avant de se mettre à coté de celui-ci, de sortir sa hache et de la poser sur son épaule. Puis il se tourna vers les recrues, attendant les volontaires qui se reconnaitrons dans l'équipe "Ceux qui peuvent se battre au corps à corps".

Suite au plan proposé par le chef d'expédition par rapport aux retours de la snipeuse sur la situation du pont, Rodion fut le premier à se positionner derrière Faust après que ce dernier se soit lui-même aligné dans son rang. C'était une notion sur laquelle il s'était fixé depuis l'instant même où il a intégré les rangs de la Légion : il se battra coûte que coûte dans l'espoir de revoir sa terre natale.

Mertshak acquiesça les ordres avant de se préparer à rester derrière, n'ayant qu'un mousquet et pas d'arme au corps. Se disant que la prochaine fois il emporterait du matériel un peu plus lourd. Ces créatures devant lui l'intriguait et ferait un bon baptêmes du feu pour lui. Il n'osais pas parler, de peurs sur sa voix ne trahissent leur position même si il savait que c'était peu probable. Le stress lié à l'importance excessive de la mission le pousse en était la cause en plus d'un certain manque d'expérience sur le terrain.

[ps : désolé du retard, je ferais plus attention à l'avenir]

À mesure que Faust avançait avec son équipe dans ce sinistre paysage que présentais ce pont, le colosse d’ordinaire si passif commençait à ressentir le stress et le désespoir à la simple idée de l’échec de cette mission. Mais il avait connu pire que ça, et bien qu’il ne soit pas dans son assiette, ce n’est pas ça qui l’empêchera d’accomplir sa mission.
Faust avait gagné du temps avec sa petite manœuvre de distraction, mais ça ne dura pas longtemps. Il fit signe aux recrues de rester en arrière alors qu’il avançait vers la créature qui lui faisait à présent dos. Il sortit sa hache, et avant de lui laisser le temps de se demander qu’elle était ce léger bruit de métal frottant du cuire, asséna un coup violent directement en direction de la tête du Transformé.

L'assaut fut efficace, mais pas assez pour venir à bout de la créature, qui tenait encore malgré la rafale de coups. Cependant, la contre-attaque des autres saletés ne fit pas attendre, et rapidement l'une des recrues se retrouva avec l'une des créatures sur elle et une jambe cassée. Ni une ni deux, Rodion se retourna vers elle et vint frapper la tête du monstre avec sa masse, espérant le dégager de son camarade d'infortune. Faust pourra aisément achever la première cible sans problème, pensait-il, se pourquoi il se permit de manœuvrer sur une autre menace.

Ça ne s’est pas du tout passé comme prévu. Malgré ses puissances coups et l’aide de ses compagnons, le transformé aviaire était toujours vie, et a commencé à avertir les autres horreurs. L’une d’entre elle sauta de nulle part sur une des recrues, mais un camarade s’occupa de le dégager à grand coup de massue dans les dents. Sachant qu’il faillait réduire leur nombre eu plus vite, et un transformé blessé restant quand même un danger, Faust préféré d’abord d’occuper d’achevé le transformé aviaire au sol avant de se préoccuper des autres, et espérant vainement que ça n’en attire pas plus.